L’urgence écologique est en train de bouleverser le monde de l’architecture en imposant une remise en cause profonde des méthodes de conception et de construction qui se sont développées tout au long du XXe siècle. Ce colloque se propose d'explorer ce changement de paradigme, où la finitude des ressources et les défis démographiques poussent à réinventer les pratiques architecturales.
À travers trois axes – la matière, le climat, et la préexistence – nous examinerons comment l’usage de matériaux oubliés du XXe siècle nous oblige à questionner le langage architectural que nous pouvons développer. L’optimisation des sources de consommation d’énergie dans le bâtiment nous conduit également à interroger les morphologies bâties. Enfin, la logique de ne démolir aucune construction quelle que soit sa valeur patrimoniale, car elle est en soi une source d’énergie déjà consommée, nous impose aussi un questionnement sur la manière dont nous devons établir une relation avec le déjà-là pour l’adapter aux usages et aux exigences techniques d’aujourd’hui.